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  Nous sommes élèves de 1ère S et nous faisons un TPE sur l'action des drogues sur le cerveau. Notre travail est le fruit de recherches et documentations. Nos sources ne sont pas inconstestables, alors si vous avez des suggestions, ou des informations supplémentaires, quant à l'éléboration du site, et/ou sur ce que nous avons écrit, n'hésitez pas à nous contacter via mail, forum ou livre d'or ! Merci de votre compréhension.


Les modifications entraînées par les stimulants


I/ Présentation des stimulants

Les stimulants sont des drogues qui agissent sur le système Nerveux Central (SNC) . Ils sont utilisés parce qu'ils induisent une sensation d'euphorie, un sentiment exacerbé d'invulnérabilité et de confiance en soi, et permettent de ne pas ressentir les effets de la fatigue. Cependant, avec la disparition des signes d'alarme naturels, tels que la fatigue ou la faim, l'utilisateur dopé court le risque de dépasser parfois gravement ses limites physiologiques. Les stimulants sont tous des drogues induisant une dépendance rapide, pouvant conduire l'utilisateur à la toxicomanie. À court terme, ils peuvent provoquer des accidents cardiaques et respiratoires.
Les stimulants peuvent être divisés en deux parties : stimulants majeurs et stimulants mineurs. Dans la première catégorie on retrouve les amphétamines et la cocaïne. Ces drogues excitent, stimulent et décroissent la sensation de faim. Le consommateur peut avoir de grandes excitations spontanées, des insomnies, un nez congestionné, des pupilles dilatées ou encore une transpiration abondante. Si cette consommation est trop importante il peut y avoir une perte d'appétit, un changement de comportement, des saignements nasaux, une violence injustifiée, une dépendance, et parfois la mort. Dans la seconde catégorie, c'est à dire les stimulants mineurs, on retrouve la nicotine et la caféine. Elles ont des effets excitants et stimulants. On peut distinguer des tremblements, un rythme cardiaque accéléré ou une nervosité injustifiée. Lors d'une trop forte consommation, le tabac a des effets nuisants sur les bronchites, il peut également provoquer des troubles cardiaques ou des cancers. La caféine, quant à elle, perturbe le sommeil.

II/ Les amphétamines

 
A. Qu'est-ce que c'est ?

Les amphétamines sont des substances agissant sur le psychisme (psychotropes) qui ont la propriété d'augmenter l'excitabilité des cellules nerveuses, d'améliorer la vigilance et les performances physiques, et de réduire la sensation de fatigue et l'appétit.
L'utilisation prolongée d'amphétamines conduit à une accoutumance rapide ; le sevrage se manifeste par un état profondément dépressif. Leur emploi comme produit de dopage est interdit chez les sportifs. En thérapeutique, elles ne sont plus utilisées que dans les cas graves d'obésité, sous contrôle médical.
Les amphétamines agissent au niveau du système nerveux central en augmentant la concentration de certains neuromédiateurs, la dopamine et la noradrénaline, au niveau des synapses des neurones (cellules nerveuses).
Les amphétamines se présentent généralement sous forme de cristaux, poudre fine ou épaisse. Elles sont vendues en comprimés ou capsules de formes et de couleurs. La drogue peut être inhalée, absorbée ou injectée, soit par voie orale ou fumée. Les amphétamines sont extrêmement dangereuses car elle arrive au cerveau rapidement et efficacement. Les amphétamines sont utilisées pour leurs effets diminutifs de fatigue physique, que l'on ne ressent parfois plus du tout, elles suppriment la faim et l'endormissement. Le consommateur se sent énergique et ces effets peuvent durer plusieurs heures. Ses facultés intellectuelles semblent s'épanouir et atteindre un niveau rarement connu :la mémoire paraît considérablement développée, ce qui donne à l'utilisateur une impression de puissance et de maîtrise de soi exceptionnelle. La personne peut devenir volubile, excitée ou se sentir puissante et agressive. L'effet n'est pas durable puisqu'il dure seulement quelques heures, ces effets s'effacent plus ou moins rapidement suivant les personnes, les doses prises. Ensuite, les effets s'inversent : on a envie de dormir, on est énervé et cela devient incontrôlable, les mouvements deviennent également incontrôlables à cause de leur manque de coordination. L'inversion n'est pas que physique mais aussi psychologique : l'euphorie est remplacée par la dépression et le découragement, on n'arrive plus non plus à raisonner. Son usage régulier est dû à une recherche plus importante et rapide d'euphorie.


L'amphétamine a la même structure que la dopamine, elle vient donc à sa place dans les vésicules synaptique. Les neurotransmetteurs partent de leurs vésicules : il y a une libération intense de dopamine, ce qui donne une sensation d'euphorie.
Le phénomène d'accoutumance (ou dépendance psychique), qui intéresse aussi bien l'effet anorexigène que l'effet stimulant psychomoteur, peut entraîner la prise de doses trop fortes. La toxicité se manifeste alors par le dessèchement de la muqueuse buccale, par des maux de tête, de la fièvre, une hyper-sudation, de l'hypertension, de la dyspnée (essoufflement, difficulté à respirer) , de l'insomnie, des tremblements, des vertiges, des insomnies, des crampes et une forte irritabilité. À l'extrême apparaissent des hallucinations, des convulsions et le coma. Il n'existe pas d'antidote spécifique.

 B.Un exemple d'amphétamine:l'ecstasy


   1) Qu'est-ce que c'est ?

L'ecstasy désigne une molécule chimique, la MDMA : abréviation de 3,4-methylenedioxymethamphétamine. Cette molécule possède un squelette chimique fait à base de phényléthylamine. L'ecstasy fait partie de la famille des drogues de synthèse optimisées, c'est à dire des substances dont la synthèse peut s'effectuer de façon artisanale et dans des laboratoires clandestins. La première zone de fabrication sont les Pays-Bas avec 80 % puis vient ensuite la Belgique : 15% et les pays de l'Est où son expansion est en plein essor (5%). Dans les Pays-Bas, l'ecstasy est une vraie industrie, 43 laboratoires clandestins ont été trouvés en 2002. Leur fabrication est effectuée avec des comprimeuses achetées dans des pays de l'Est, certaines fournissent des milliers de comprimés par jour avec des dizaines de logos différents.
On la trouve sous forme de cachets, comprimés, poudre, gélules…La composition d'un comprimé reste incertaine. Elle peut être mélangée à d'autres substances dangereuses et la MDMA n'est pas forcément présente. Dans certains cas, le "cocktail " est simplement une pastille de sucre.
L'ecstasy est également appelée la " pilule de l'amour ". Cette appellation est due à un sentiments d'aisance dans les relations interpersonnelles. Elle facilite également l'expression des émotions et le sentiment d'empathie, de gentillesse avec les autres. Mais celle-ci n'est pas aphrodisiaque, elle diminue les capacités sexuelles, contrairement aux idées reçus.

   2) Son action sur le cerveau

L'ecstasy provoque la libération de sérotonine :


Les transporteurs de la sérotonine qui sont également chargés de récupérer les neurotransmetteurs sont bloqués par les molécules d'ecstasy, ce qui entraîne un largage de sérotonine.
La molécule provoque également la libération de dopamine dans le système nerveux. Le consommateur se sent bien, il voit la vie en rose avec de l'énergie positive. Cela donne de l'endurance non acquise de façon normale, on ne ressent pas la fatigue que l'on accumule. C'est donc un danger puisqu'on n'a aucune notion de fatigue. La notion de soif est également enlevée ce qui peut provoquer une déshydratation. Ces sensations qui sont des messages d'alertes ne sont plus ressentis sous l'emprise d'ecstasy. Cela provoque des hyperthermies, fatigues cardiaques, problèmes rénales et hépatiques ; le corps est soumis à de dures épreuves. L'ecstasy provoque l'épuisement de toute la quantité de dopamine et de sérotonine dont dispose l'organisme, à ce moment là, le consommateur subit alors un état dépressif. Le système régulateur de bonne ou mauvaise humeur ne fonctionne plus. L'équilibre est retrouvé après deux ou trois jours. La consommation régulière peut entraîner une véritable dépression. A long terme, l'ecstasy abîme le cerveau. Elle a un effet neurotoxique, c'est à dire qu'elle détruit des neurones du cerveau, en particulier les cellules qui libèrent la sérotonine. Les cellules sont détruites avec d'autant plus d'importance que les prises sont répétées. Il y a une possibilité de réversibilité mais pas totale : l'ecstasy altère le cerveau et ce qui est détruit ne se reconstruit pas à l'identique, le risque est donc réel.

   3) Son action dans l'organisme


Les comprimés sont avalés avec des boissons. ensuite ils arrivent dans l'estomac en passant dans le sang, ils agissent en 30 min et reste dans l'estomac de 3 à 6 h ; le temps de récupération, c'est à dire de retour à la normale, varie de 12 à 24 h. Après leur passage dans l'estomac, les comprimés sont emmenés dans le cerveau et dans le foie. Dans les cellules hépatiques a lieu un métabolisme en dérivés neurotoxiques. Les comprimés sont éliminés dans les urines.

   4) Ses effets

L'ecstasy est recherché pour son effet euphorique, coupe-faim. De plus, aucune sensation de fatigue n'est ressentie avec cette " pilule du bonheur ", en effet, on se sent bien, moins coincé et on veut tout vivre intensément. Elle est également appelée " pilule de l'amour " car, les consommateurs ont l'impression d'être plus compétents sexuellement grâce à ces comprimés: tout cela est dû à la libération de dopamine et de sérotonine.


Mais, malheureusement, comme toutes les drogues, l'ecstasy a énormément d'effets négatifs sur lequel il faut absolument mettre l'accent. L'effet euphorique est remplacé par un effet secondaire dépressif, on est anxieux, il y a un effet d'endormissement dans la phase de récupération. On connaît également des troubles de la mémoire, une dilatation des pupilles, des troubles cardiaques qui peuvent devenir mortels, de l'hypertension. Des crampes surviennent, ou encore d'autres effets rénaux ou hépatiques. Si les personnes sont déshydratées, ce qui arrive fréquemment, ces effets sont majorés.

   5) La dépendance et la tolérance

L'ecstasy n'entraime aucune dépendance physique, cela signifie qu'un arrêt brusque de la consommation ne provoque aucune crise de manque. Mais la dépendance psychologique est importante : on veut en reprendre pour revivre à nouveau les sensations euphoriques que l'on a vécu lors d'une prise antérieure. De plus, l'effet anti-dépressif de l'ecstasy donne à l'usager le sentiment qu'un autre comprimé améliorera son humeur s'il ne va pas bien. La tolérance à l'ecstasy est rapide, cela signifie que l'on désire augmenter les prises pour connaître les mêmes effets. Mais les effets recherchés ne seront pas amplifiés, par contre, l'ensemble des dangers physiques et psychiques seront renforcés. . Ce qui signifie que l'on a

III/ La nicotine

 A. Qu'est-ce que c'est

La nicotine est une molécule organique de la famille des alcaloïdes. Elle est utilisée en agriculture comme insecticide et en chimie en tant que source d'acide nicotinique. Elle est synthétisée au niveau des racines du tabac, mais elle se concentre dans les feuilles de la plante dont elle représente 10% du poids sec.
Les molécules de nicotine se volatilisent et intègrent la fumée. Les fumeurs absorbent la nicotine en petite quantité à partir de la fumée qu'ils inhalent. Cette molécule se solubilise dans les graisses, c'est un composé chimique lipophile. Donc dès qu'elle entre en contact avec les muqueuses de l'organisme, au niveau du nez, de la bouche ou des bronches, elle pénètre dans ces tissus très fins composés de lipides. La plus forte pénétration est au niveau des bronches car ces conduits sont très grands lorsqu'ils sont dépliés.

 B. Son action sur le cerveau

Lors d'une inhalation, la nicotine met moins de dix secondes pour arriver dans le cerveau : elle traverse des membranes, arrive dans le sang puis se propage dans des veines pulmonaires. De là, le chemin pour arriver au cerveau est direct.
La nicotine imite l'acétylcholine, un neurotransmetteur naturel. Elle se fixe donc sur un type de récepteurs de ce neurotransmetteur, les récepteurs nicotiniques. Le récepteur se comportera de la même façon avec la nicotine et l'acétylcholine. Le récepteur change de forme pour ouvrir un canal ionique et laisser passer des ions sodium (Na +) qui vont dépolariser la membrane. Cette action excite le neurone. Le canal est ensuite refermé et il y a une brève désensibilisation du neurone. Le récepteur devient réfractaire à tout neurotransmetteur. La nicotine augmente cette désensibilisation. Donc, au lieu de retourner à l'état de repos ou de se renouveler, le récepteur perd sa fonctionnalité pour quelques heures.
Chez le fumeur chronique, cette désensibilisation est maintenue : entre chaque cigarette, il y a une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et ralentir leur renouvellement.


La nicotine qui est maintenue en concentration suffisante bloque les récepteurs à acétylcholine. Lors de la libération de l'acétylcholine, la molécule de nicotine quitte le récepteur et c'est le neurotransmetteur qui s'y accroche. Le canal ionique est toujours fermé et le sodium ne peut toujours pas passer. Chez un fumeur chronique, la désensibilisation du neurone est très longue.

 C. Ses effets

La nicotine libère de la dopamine en grande quantité, elle peut donc provoquer des sentiments euphoriques chez les consommateurs. La nicotine peut donc réagir en tant que stimulant. Mais elle peut également avoir un effet relaxant, cet effet s'explique par le monoxyde de carbone contenue en grande quantité, et sa réduction d'oxygène au cerveau, cela obligerait celui-ci à diminuer son activité.
Bien que la nicotine soit classée comme stimulant, elle peut avoir un effet dépresseur, selon la façon dont elle interagit avec les produits chimiques du cerveau. .
A court terme, la nicotine altère le goût, l'odorat et l'haleine mais également les cheveux, la peau, les dents qui jaunissent; on remarque une augmentation du rythme cardiaque et une diminution de résistance à une activité physique et aussi de capacité respiratoire lors d'un exercice physique.
A moyen terme, elle durcit les artères, est responsable d'accidents cardiaques et cérébraux. Les fumeurs ont plus de risques d'avoir des troubles de l'appareil respiratoire, des risques d'infarctus, de déchaussement des dents. La nicotine est également une substance cancérogène.
La première dose quotidienne de nicotine modère l'appétit et ralentit la digestion en stimulant le gros intestin. Elle provoque une baisse de la température, la circulation sanguine est également diminué. Le cœur doit fournir des efforts. La nicotine peut provoquer des nausées chez les nouveaux fumeurs ou ceux qui en abusent.
La nicotine est un poison mortel qui pourrait paralyser un adulte s'il en absorbait 60 milligrammes d'un seul coup. Elle ne tue pas les fumeurs car ce poison est absorbé à petites doses. Ces doses peuvent donc être métabolisées puis rejetées par l'organisme.
Dans une expérience, on cherche à comprendre la répartition de la chaleur dans la main d'un sujet photographié, fumeur. Le sang quitte les doigts après quelques bouffées de cigarette seulement. Sous l'effet de la nicotine, les vaisseaux d'une main normalement irriguée se rétractent. Les photos nous montrent que les doigts s'effacent peu à peu, le sang n'étant plus irrigué. Grâce à cette expérience, on voir que la nicotine rend l'arrivée du sang difficile dans les doigts : la circulation sanguine est modifiée.

 D. Dépendance et tolérance

La nicotine crée une grande dépendance : 80% des fumeurs deviennent dépendant. Un fumeur sur cinq s'arrête du premier coup. Au début, la nicotine n'est pas tolérée par l'organisme, le jeune fumeur peut sentir des nausées. Mais à usage répété, la tolérance est augmentée, le besoin de fumer devient absolu pour ressentir les mêmes effets. Chez les usagers quotidiens, le corps n'est jamais libéré de la nicotine, le produit reste dans le sang 24 heures sur 24.
Lorsqu'un fumeur allume une cigarette, une sensation d'euphorie, d'énergie et de bien-être est ressentie. Mais, cette sensation est de courte durée puisqu'une demi-heure après, le fumeur se sent déprimé et fatigué, cela le pousse à allumer une nouvelle cigarette. C'est cette accoutumance, succession d'euphorie et de dépression sans fin, qui crée la dépendance.
La dépendance est tout d'abord physique : quand les fumeurs sont privés de tabac pour un moment, leur organisme est en manque, parce que le niveau de nicotine dans le sang est trop faible. Ils ont alors tendance à inhaler plus profondément et à garder la fumée plus longtemps dans leurs poumons, pour fournir au cerveau la stimulation qu'il exige. Mais à cela s'ajoute une dépendance psychologique : prendre une cigarette avec son café du matin, après un repas dans un restaurant ou même en regardant la télévision deviennent des gestes indissociables.
Certains fumeurs considèrent la nicotine comme une bonne amie, qui les soutient dans les moments difficiles ou qui accroît leur plaisir dans les bons moments. La dépendance est encore renforcée.

 
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